Des écrivains indiens assignent leur origine aux nuages, aux éléphants, aux serpents,…
Des mythes chinois suggèrent qu’elles sont conçues dans le cerveau d’un dragon.
Elles existent depuis la nuit des temps.
Elles viennent des mers ou des rivières.
Elles grandissent seules, sans la main de l’homme.
Elles sont rose, noires, blanches, vertes, ou crèmes.
Tant de choses ont été écrites à leur sujet.
Tant d’histoires et de légendes.
Les grecs et les romains savaient quant à eux que les perles fines se trouvent dans les huîtres.
En Grèce Antique, elles étaient définies comme « l’absolue pureté »
Pour les romains, elles étaient « douceur et plaisir »
La perle fine, c’est le monde féminin par excellence :
elle est douceur et discrétion, grâce et pudeur.
Délicate, elle ne scintille pas, elle rayonne.
Si la légende veut qu’elle soit vivante, son pouvoir est de posséder la beauté et l’éternité.
Depuis toujours, les perles sont considérées comme l’un des trésors les plus précieux de l’humanité.
On les a vues au cou des gouverneurs, des tyrans impitoyables, nichées au cou des reines, et plus tard, des déesses de la mode.
Le Maharajah, Rana de Dholpur surnommé "le prince des perles" tant sa passion pour elles était grande.
Elisabeth 1ère d'Angleterre.
on la disait "cuirassée de perles".
Elisabeth Taylor amoureuse des perles fines.
elle a d'ailleurs reçu de Richard Burton une perle de 500 ans qui avait appartenu à Marie Tudor. la perle s'est abîmée mordue par le chien de l'actrice.
collier de perles de culture d'Akoya offert à Marylin Monroe par son mari Di Maggio pour leur lune de miel.
elle a contribué à faire valoir les perles de culture.
Elles occupent depuis l’antiquité une place de choix sur les bagues, les couronnes,
les colliers, boucles d’oreilles, ceintures et autres bijoux.
cette épingle aurait 2200 ans
bijou de nez Inde 1800
collier indien de l'empire mongol XIIIème siècle
Mais le processus de leur fabrication reste ignoré jusqu ‘au XVI è siècle.
Fascinés par leur éclat et leur pureté,
différents poètes antiques écrivent que les perles fines sont les larmes solidifiées des anges ou des nymphes aquatiques.
L’explication la plus populaire est que les perles se forment quand des gouttes de pluie ou de rosée tombent dans les coquilles d’huîtres ouvertes au moment de la reproduction :
A certaines saisons de l’année, les huîtres montent le matin à la surface de l’océan,
ouvrent leur coquille et aidées par la chaleur du soleil, s’imprègnent de gouttes de rosée qui, avec le temps, se transforment en perles lustrées.
Faute de mélange correct d’air et de lumière, il en résulte des perles avec des défauts.
Goutte de rosée tombée du ciel pendant les nuits de pleine lune, dit une légende arabe
Pline, écrivain romain, observe dans son « historia naturalis » du 1er siècle après J-C
que les fruits des coquillages sont des perles dont le lustre et la grosseur varient suivant la qualité et la quantité de rosée qu’ils reçoivent.
Cette théorie de la rosée est controversée dans l’Europe de la Renaissance :
vers 1608, le portugais Pedro Teixeira note la similitude entre les perles et l’intérieur des coquillages dans lesquels elles se forment.
Des savants confirment cette observation en découvrant que l’irritation du corps mou du mollusque par un corps étranger (grain de sable, larve de ver, poussière de corail,…)
entraîne une sécrétion du mollusque qui englobe le corps étranger.
Tandis que les mollusques recouvrent l’intrus, seuls ceux dont le coquillage est garni de nacre produisent des perles.
L’image de cette créature inférieure répondant à une intrusion corporelle en la transformant en une gemme magnifique, symbole de pureté a inspiré les poètes durant des siècles.
La couleur des perles varie suivant l’épaisseur de la nacre et suivant la couleur de la couche supérieure de « conchioline » (ce qui dépend des conditions d’eau et du type de mollusque)
La forme du noyau intrus et sa position à l’intérieur du mollusque donnent des perles de formes et grosseurs variées.
Parmi les plus anciens exemplaires connus de bijoux en perles fines,
un collier à 3 rangs d’une princesse achéménide (environ 350 av. J-C) a été trouvé à Suse, l’ancienne résidence royale d’hiver des perses.
Un autre fragment d’un ancien collier de perles fines a été trouvé dans un amas de bijoux à Pasargadae
Aux époques ptolémaïque, hellénistique et romaine, les perles deviennent une partie importante de l’ornementation.
Sénèque, dans un écrit de 50 après J-C fait le commentaire suivant :
« des perles s’offrent à ma vue. Simplement par une oreille ?
Non ! Les lobes de nos dames ont atteint une capacité spéciale pour en supporter un grand nombre.
Deux perles l’une à côté de l’autre avec une troisième suspendue au dessus d’elles forment maintenant une seule boucle d’oreille…. »
"la jeune fille à la perle" Johannes Vermeer
Pline note avec ironie que les riches doivent trébucher et marcher sur elles.
Il ajoute que les perles ornent les dames riches non seulement le jour mais aussi la nuit pour que dans leur sommeil,
elles puissent être conscientes de posséder des gemmes splendides.
Pour les romains les perles étaient les gemmes les plus précieuses.
On dit que l’Empereur Caligula portait des pantoufles serties de perles.
À partir du XIVème siècle, les hommes et les femmes portent des vêtements brodés de perles
Au XVI ème et Xvème siècle, l’approvisionnement des perles est accru grâce aux nouvelles routes commerciales vers l’orient.
oeuf de Fabergé incrusté de perles offert par le tsar NicolasII à sa femme
Des perles viennent des territoires américains (Vénézuela, Panama et Mexique).
L’Europe produit des perles de moules d’eau douce de cours de montagne, en particulier de Bohème, de Bavière, de Saxe, de Russie et d’Ecosse.
Les perles de rivière sont abondantes en Europe depuis l’antiquité.
Les perles ne sont plus l’apanage des riches car les perles d’eau douce sont largement portées par les gens du peuple.
Avec la colonisation des Amériques, le centre de l’industrie perlière se déplace dans le Nouveau Monde.
Les espagnols remarquent les ornements de perles des indiens et Christophe Colomb signale l’abondance des perles.
Les bancs d’huître les plus riches de Margarita (l’ïle aux perles) dans la Mer des caraïbes sont vite contrôlés par les espagnols,
qui expédient dans leur pays de grandes quantités de cette gemme.
Dans le courant du XIX eme siècle, la dépression va mettre fin à l’extraordinaire engouement que les perles fines ont connu.
Mais la valeur des perles diminue également à cause de l’apparition de perles cultivées.
En 1917, Pierre Cartier achète pour 100 dollars et 2 rangs de perles (d’une valeur d’un million de dollars) un immeuble de 6 étages style renaissance.
En 1957, à la mort de la propriétaire du bijou, le collier est vendu aux enchères pour seulement 151 000 dollars,
alors qu’à cette même époque la maison où la boutique cartier est toujours installée, vaut elle plusieurs millions de dollars.
le magasin "Cartier" à New York acheté pour "une poignée de perles"
La culture des perles étant possible, la pêche, hasardeuse, et dangereuse
(beaucoup de pêcheurs sont dévorés par les requins ou deviennent aveugles à cause de l’eau salée)
fait bientôt place à une industrie où la récolte des perles est contrôlée.
Le japonais Mikimito Kokichi permet le premier une approche de la culture contrôlée.
La différence entre la perle fine et la perle de culture est que,
dans la première le corps étranger entre dans le mollusque par accident alors que dans la seconde, il est inséré délibérément par un technicien.
Ensuite, le mollusque crée la perle.
De plus les prix des perles de culture sont nettement inférieurs
A présent, la plupart des perles sont cultivées et à peu près 70 % proviennent du Japon.
Mais les perles de Birmanie restent les plus belles.
perles de culture
Les perles sont un corps organique et elles ont tendance à se déshydrater et à mourir si on ne les porte pas.
Ainsi, Claude Arpels, fondateur de la bijouterie Van Cleef et Arpels raconte une de ses expériences en Inde, peu après l’indépendance en 1947 :
« un coffre de perles venant de la propriété d’un riche maharaja de l’Inde pouvait être acquis.
Quand le coffre fut ouvert, il était plein à ras bord de perles, tel un trésor des mille et un nuits.
Chacun s’imagina devenir millionnaire jusqu’à ce que, les touchant, ma main soit couverte de poudre blanche.
Les perles viennent de la nature, de la mer.
On dit que le lustre est leur vie. Ce fut une amère déception quand j’annonçai : « elles ne valent rien ».
Elles avaient été gardées des années dans une chambre forte, à l’abri de la lumière, de l’air et de l’humidité.
Elles s’étaient déshydratées, elles étaient mortes, semblables à de vieux os ».
Alors mesdames, si vous possédez des colliers de perles fines, ne les enfermez pas dans un boîte mais ornez-en votre cou pour qu'on puisse en admirer l'orient (joli terme désignant le lustre de la perle en fonction de la qualité et de la quantité de nacre)
À bientôt pour une nouvelle histoire de perles
Des mythes chinois suggèrent qu’elles sont conçues dans le cerveau d’un dragon.
Elles existent depuis la nuit des temps.
Elles viennent des mers ou des rivières.
Elles grandissent seules, sans la main de l’homme.
Elles sont rose, noires, blanches, vertes, ou crèmes.
Tant de choses ont été écrites à leur sujet.
Tant d’histoires et de légendes.
Les grecs et les romains savaient quant à eux que les perles fines se trouvent dans les huîtres.
En Grèce Antique, elles étaient définies comme « l’absolue pureté »
Pour les romains, elles étaient « douceur et plaisir »
La perle fine, c’est le monde féminin par excellence :
elle est douceur et discrétion, grâce et pudeur.
Délicate, elle ne scintille pas, elle rayonne.
Si la légende veut qu’elle soit vivante, son pouvoir est de posséder la beauté et l’éternité.
Depuis toujours, les perles sont considérées comme l’un des trésors les plus précieux de l’humanité.
On les a vues au cou des gouverneurs, des tyrans impitoyables, nichées au cou des reines, et plus tard, des déesses de la mode.
Le Maharajah, Rana de Dholpur surnommé "le prince des perles" tant sa passion pour elles était grande.
Elisabeth 1ère d'Angleterre.
on la disait "cuirassée de perles".
Elisabeth Taylor amoureuse des perles fines.
elle a d'ailleurs reçu de Richard Burton une perle de 500 ans qui avait appartenu à Marie Tudor. la perle s'est abîmée mordue par le chien de l'actrice.
collier de perles de culture d'Akoya offert à Marylin Monroe par son mari Di Maggio pour leur lune de miel.
elle a contribué à faire valoir les perles de culture.
Elles occupent depuis l’antiquité une place de choix sur les bagues, les couronnes,
les colliers, boucles d’oreilles, ceintures et autres bijoux.
cette épingle aurait 2200 ans
bijou de nez Inde 1800
collier indien de l'empire mongol XIIIème siècle
Mais le processus de leur fabrication reste ignoré jusqu ‘au XVI è siècle.
Fascinés par leur éclat et leur pureté,
différents poètes antiques écrivent que les perles fines sont les larmes solidifiées des anges ou des nymphes aquatiques.
L’explication la plus populaire est que les perles se forment quand des gouttes de pluie ou de rosée tombent dans les coquilles d’huîtres ouvertes au moment de la reproduction :
A certaines saisons de l’année, les huîtres montent le matin à la surface de l’océan,
ouvrent leur coquille et aidées par la chaleur du soleil, s’imprègnent de gouttes de rosée qui, avec le temps, se transforment en perles lustrées.
Faute de mélange correct d’air et de lumière, il en résulte des perles avec des défauts.
Goutte de rosée tombée du ciel pendant les nuits de pleine lune, dit une légende arabe
Pline, écrivain romain, observe dans son « historia naturalis » du 1er siècle après J-C
que les fruits des coquillages sont des perles dont le lustre et la grosseur varient suivant la qualité et la quantité de rosée qu’ils reçoivent.
Cette théorie de la rosée est controversée dans l’Europe de la Renaissance :
vers 1608, le portugais Pedro Teixeira note la similitude entre les perles et l’intérieur des coquillages dans lesquels elles se forment.
Des savants confirment cette observation en découvrant que l’irritation du corps mou du mollusque par un corps étranger (grain de sable, larve de ver, poussière de corail,…)
entraîne une sécrétion du mollusque qui englobe le corps étranger.
Tandis que les mollusques recouvrent l’intrus, seuls ceux dont le coquillage est garni de nacre produisent des perles.
L’image de cette créature inférieure répondant à une intrusion corporelle en la transformant en une gemme magnifique, symbole de pureté a inspiré les poètes durant des siècles.
La couleur des perles varie suivant l’épaisseur de la nacre et suivant la couleur de la couche supérieure de « conchioline » (ce qui dépend des conditions d’eau et du type de mollusque)
La forme du noyau intrus et sa position à l’intérieur du mollusque donnent des perles de formes et grosseurs variées.
Parmi les plus anciens exemplaires connus de bijoux en perles fines,
un collier à 3 rangs d’une princesse achéménide (environ 350 av. J-C) a été trouvé à Suse, l’ancienne résidence royale d’hiver des perses.
Un autre fragment d’un ancien collier de perles fines a été trouvé dans un amas de bijoux à Pasargadae
Aux époques ptolémaïque, hellénistique et romaine, les perles deviennent une partie importante de l’ornementation.
Sénèque, dans un écrit de 50 après J-C fait le commentaire suivant :
« des perles s’offrent à ma vue. Simplement par une oreille ?
Non ! Les lobes de nos dames ont atteint une capacité spéciale pour en supporter un grand nombre.
Deux perles l’une à côté de l’autre avec une troisième suspendue au dessus d’elles forment maintenant une seule boucle d’oreille…. »
"la jeune fille à la perle" Johannes Vermeer
Pline note avec ironie que les riches doivent trébucher et marcher sur elles.
Il ajoute que les perles ornent les dames riches non seulement le jour mais aussi la nuit pour que dans leur sommeil,
elles puissent être conscientes de posséder des gemmes splendides.
Pour les romains les perles étaient les gemmes les plus précieuses.
On dit que l’Empereur Caligula portait des pantoufles serties de perles.
À partir du XIVème siècle, les hommes et les femmes portent des vêtements brodés de perles
Au XVI ème et Xvème siècle, l’approvisionnement des perles est accru grâce aux nouvelles routes commerciales vers l’orient.
oeuf de Fabergé incrusté de perles offert par le tsar NicolasII à sa femme
Des perles viennent des territoires américains (Vénézuela, Panama et Mexique).
L’Europe produit des perles de moules d’eau douce de cours de montagne, en particulier de Bohème, de Bavière, de Saxe, de Russie et d’Ecosse.
Les perles de rivière sont abondantes en Europe depuis l’antiquité.
Les perles ne sont plus l’apanage des riches car les perles d’eau douce sont largement portées par les gens du peuple.
Avec la colonisation des Amériques, le centre de l’industrie perlière se déplace dans le Nouveau Monde.
Les espagnols remarquent les ornements de perles des indiens et Christophe Colomb signale l’abondance des perles.
Les bancs d’huître les plus riches de Margarita (l’ïle aux perles) dans la Mer des caraïbes sont vite contrôlés par les espagnols,
qui expédient dans leur pays de grandes quantités de cette gemme.
Dans le courant du XIX eme siècle, la dépression va mettre fin à l’extraordinaire engouement que les perles fines ont connu.
Mais la valeur des perles diminue également à cause de l’apparition de perles cultivées.
En 1917, Pierre Cartier achète pour 100 dollars et 2 rangs de perles (d’une valeur d’un million de dollars) un immeuble de 6 étages style renaissance.
En 1957, à la mort de la propriétaire du bijou, le collier est vendu aux enchères pour seulement 151 000 dollars,
alors qu’à cette même époque la maison où la boutique cartier est toujours installée, vaut elle plusieurs millions de dollars.
le magasin "Cartier" à New York acheté pour "une poignée de perles"
La culture des perles étant possible, la pêche, hasardeuse, et dangereuse
(beaucoup de pêcheurs sont dévorés par les requins ou deviennent aveugles à cause de l’eau salée)
fait bientôt place à une industrie où la récolte des perles est contrôlée.
Le japonais Mikimito Kokichi permet le premier une approche de la culture contrôlée.
La différence entre la perle fine et la perle de culture est que,
dans la première le corps étranger entre dans le mollusque par accident alors que dans la seconde, il est inséré délibérément par un technicien.
Ensuite, le mollusque crée la perle.
De plus les prix des perles de culture sont nettement inférieurs
A présent, la plupart des perles sont cultivées et à peu près 70 % proviennent du Japon.
Mais les perles de Birmanie restent les plus belles.
perles de culture
Les perles sont un corps organique et elles ont tendance à se déshydrater et à mourir si on ne les porte pas.
Ainsi, Claude Arpels, fondateur de la bijouterie Van Cleef et Arpels raconte une de ses expériences en Inde, peu après l’indépendance en 1947 :
« un coffre de perles venant de la propriété d’un riche maharaja de l’Inde pouvait être acquis.
Quand le coffre fut ouvert, il était plein à ras bord de perles, tel un trésor des mille et un nuits.
Chacun s’imagina devenir millionnaire jusqu’à ce que, les touchant, ma main soit couverte de poudre blanche.
Les perles viennent de la nature, de la mer.
On dit que le lustre est leur vie. Ce fut une amère déception quand j’annonçai : « elles ne valent rien ».
Elles avaient été gardées des années dans une chambre forte, à l’abri de la lumière, de l’air et de l’humidité.
Elles s’étaient déshydratées, elles étaient mortes, semblables à de vieux os ».
Alors mesdames, si vous possédez des colliers de perles fines, ne les enfermez pas dans un boîte mais ornez-en votre cou pour qu'on puisse en admirer l'orient (joli terme désignant le lustre de la perle en fonction de la qualité et de la quantité de nacre)
À bientôt pour une nouvelle histoire de perles