Pennes-Mirabeau ?

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fleurenperles

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bonjour mes amies !
je vous contacte pas pour vous montrer ma ville, mais pour vous demander s'il y en a une parmi vous qui est de la région de Marseille, excactement des Pennes-Mirabeau.
J'ai vécu un temps de mon enfance dans ce village et plus précisément dans la ferme qui surplombait presque le village : "Ferme n° Les Amandiers" et elle appartenait à la famille "COLUMEAU". Il y a un château et ils y habitaient. Le domaine est très vaste, à l'orée du grand bois de pin que je traversais pour aller au village. En bas, il y a une route et un tunnel qui conduit en plein village. Là il y a sur la place : l'église (Mme. COLUMEAU lui faisait des dons et autres bonnes oeuvres), la mairie, la boulangère qui me donnait matin et soir des croissants), l'épicierie (à la porte de laquelle était suspendu la plaque publicitaire de : "Perrier" et dès que j'y entrais je lancais à l'épicier "Bonjour Monsieur PERRIER ! " et tous les gens qui s'y trouvaient pouffaient de rire ! le marchand de charbon, mon école : l'Ecole Publique des Filles et plus loin, près de l'église, l'école des garçons.
A la ferme, il y avait de tout : légumes, fruits dont les amandiers, plantes dont une plus importante que M. COLUMEAU emportait à Marseille, dans son usine, pour la distiller et en extraire le parfum. Il y a une cave sous la maison que nous habitions où était écrasé le raisin et réduit en vin. Aux vendanges, il y avait une réception en plein air. M. COLUMEAU vendait les produits de ses terres : on remplissait des cageots avec des fruits et des légumes qu'il emportait je ne savais où ! On faisant des coulis de tomates et beaucoup d'autres conserves.
Moi, je gambadais dans cette ferme, goutais à tout ce qui sortait de la terre et qui était bon à manger (pommes, poires, prunes, pêches, abricots, amandes, raisins, fraises, cerises, baies sauvages et autres et la liste et longue ) et tout ça dans cette immense et belle ferme !
J'allais jouer sous les pins de la forêt, je suivais les papillons, le renard, l'écureuil, grignotais des châtaignes, dessinais avec des morçeaux de charbon éparpillés partout des fleurs, des visages souriants, ..., sur les tessons marbrés blancs : venant de colonnes et de statues romaines (autour du château, il y a des statues en marbres et en bronze de belles femmes, il y a deux piscines l'une (romaine) bien entretenue et l'autre pillulait de libellules et de crapeaux que je ne me laissais pas de regarder. Fatiguée, je me couchais sur le dos parmi les fleurs et regarder les nuages blancs cotonneux et m'imaginais à quoi ressemblaient leurs formes. Entre-temps le grillon et le bourdon me jouaient des mélodies qui remplissent encore mon ouie !
A la ferme il y avait trois familles qui y travaillent tout en y résidant : une espagnole, une française et la notre, marocaine. Je ne vous cache pas, mes amies, que nous étions très aimés et très estimés. On regretta notre départ : on offrit à mon père d'autres emplois, mais il préféra revenir au pays à cause d'une dispute qu'il eût avec le fils de M. COLUMEAU, M. Jean-Pierre. Ce dernier était dans l'armée pour service militaire et en venant passer son congé chez-lui, il ne pût supporter notre présence et profita de l'absence de son père qui, lui, nous respectait, pour chercher noise à mon père et trouver, ainsi, pretexte pour nous congédier, ce qui fût fait le lendemain et expressemment vite : tous les papiers fûrent vite prêts et je me souviens, au petit matin nous fûmes conduit au port de Marseille. Nous nous retrouvâmes au Maroc, ce fût comme par magie, j'en étais toute triste et bouleversée : j'en suis marquée jusqu'à présent, je vous l'assure et je rêve d'aller faire un tour là où j'ai passé les deux plus merveilleuses années de mon enfance.
A l'école, j'étais princesse, toutes mes petites camarades se disputaient mon amitié et ma place auprès d'elles dans la classe. Ma maîtresse me chouchoutais et c'était le comble de mon bonheur ! C'était en 1959-1960. J'ai oublié de citer le nom de la campagne : c'est : "LES BARNOUINS"
J'aime mon pays et la Provence ! Excusez, mes amies, ce roman-fleuve !
 
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Oh mais quelle jolie histoire que celle de ton enfance ! L'espace d'un instant, de l'instant de la lecture de ton post, je me suis évadée vers une région que je ne connais pourtant pas

Je suis sûre que l'une ou l'autre d'entre nous doit habiter dans ce coin qui doit être bien beau !
 
Comme tu dis, amie Framboise, c'est infiniment beau et ça colle indélébilement dans la mémoire !
Pourvu qu'il y ait une de nos amies du forum qui connaisse ce bout de France ! Elle serait très sympa de bien vouloir me renseigner de ce qu'est devenu ce lieu et si elle pouvait afficher des photos. Je la remercie profondément.
 
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